È morto si, tiranno + Svena, uccidi, abatti, atterra (Vivaldi, Bajazet III, 14)

Vivaldi : Svena, uccidi, abatti, atterra, & récitatif È morto si, tiranno (Bajazet), chant & orchestre

250,00 €
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Récitatif & Aria pour mezzo-soprano [chanté par Anna Grirò à la création] 
Aria : Svena, uccidi, abatti, atterra
Recitativo : È morto si, tiranno 

Extrait du pasticcio Bajazet (Asteria, III, 10) d'Antonio Vivaldi

Matériel d'orchestre (musical score) -  Format 22 x 31,5 cm
Conducteur (couverture cartonnée), conducteur continuo et parties séparées (violon I, violon II, alto, basses - 44322).
Délai de 7 à 10 jours pour le matériel d'orchestre.ISBN 9782849261880

Réf. EB-2-188 

9782849261880

Bajazet, parfois nommé "il Tamerlano", est un pasticcio de 1735, sur le livret Tamerlano du patricien vénitien Agostino Piovene. La première eu lieu à Vérone, durant le carnaval. Vivaldi y emprunte et adapte des airs d'autres compositeurs, pratique commune à l'époque baroque, pour créer son opéra Bajazet. Il composa ainsi les airs des "bons" (Idaspe, Bajazet, Asteria), et emprunta des airs de Hasse, Broschi ou Giacommelli pour les "méchants" (Tamerlano, Irène, Andronico). 
On peut ainsi citer l'aria "Sposa son disprezzata", un grand succès de Vivaldi, comme étant un air de Giacomelli à l'origine ("Sposa non mi conosci").

À la création, cet air du troisième acte  "Svena, uccidi, abbatti, atterra", composé par Vivaldi, fut chanté par l'alto Anna Girò.

Bajazet, grand conquérant et empereur des turcs, a été capturé par Tamerlano, qui se déclare empereur des tartares. Ce dernier, au départ chef d'une bande de pillards, réussit, après quelques victoires dévastatrices, à faire prisonniers Bajazet et sa fille Asteria, les soumettant à la torture. Asteria tente d'empoisonner Tamerlano, mais elle est dénoncée. Ce dernier donne alors ordre de la livrer aux esclaves du sérail, sous les yeux de son père. Quand on vient annoncer que Bajazet vient de se donner la mort, Asteria, éplorée, vient supplier Tamerlano de la tuer à son tour :

È morto, sì, tiranno, 
io stessa il vidi.
È morto, ma con lui 
non è anche morto
l’odio che al suo nemico
deve il sangue ottoman.
Io son l’erede.
Raccomandollo con un guardo il padre ;
e quel poco che resta 
del suo gran core in me, so custodirlo.
Io son l’unico avanzo dell’ira sua:
Raccogli in me tutti i tuoi sdegni
Com’io raccolgo contro te, in me sola,
tutti del sangue mio gli spressi e gli odi
Mirami, quella son,
Che già due volte
tentò darti la morte,
e sono rea, 
perché non l’ho eseguita.
Se non furo le mie colpe bastanti
per una nuova morte,
almeno quella rendimi 
che gettò la mia vendetta.
Rendimela, crudele,
E al genitor mi invia
a placar l’ira sua con l’ombra mia.

Svena, uccidi, 
Abbatti, atterra.
Piaghe, morte, strage, guerra,
sempre in vita incontrerò.

E tu, padre,in me riposa :
dietro all’ombra generosa
a momenti volerò.

Il est mort, oui, tyran,
Moi-même je l’ai vu.
Il est mort, mais avec lui 
n’est pas  morte aussi 
la haine qu'à son ennemi
doit le sang ottoman.
Je suis celle qui en hérite.
Mon père me l’a recommandé d’un regard ;
Et le peu qu’il reste de son grand cœur en moi 
Je sais le conserver.
Je suis tout ce qui reste de sa colère :
Rassemble  dans ma personne  tout ton dédain
Comme je rassemble  contre toi, en moi seule,
Toutes la hargne et la haine de mon sang.
Regarde moi, je suis celle 
Qui déjà par deux fois 
a tenté de te donner la mort,
Et je suis coupable, 
Parce que je ne l’ai pas accompli.
Si mes fautes ne suffisent pas 
Pour une nouvelle mort,
rends-moi au moins 
celle qui jeta ma vengeance.  
Rends-la moi, cruel, 
et renvoie moi à mon père
pour que mon ombre apaise sa colère.

Coupe-moi les veines, assassine-moi,
Abats-moi, détruis-moi.
Les plaies, la mort, le massacre, la guerre,
Je les rencontrerai toujours dans ma vie.

Et toi, père, repose en moi :
derrière ton ombre généreuse 
dans un moment je volerai


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