|
Retour à la sélection
Belle-Île en mer, photographies de Philippe Ulliac
Format 20 x 25,5 cm, 112 pages. Couverture cartonnée, dos toilé. Photographies de Philippe Ulliac Textes de Maryse Jagot.
EAN: 9782915616033
Plus de détails
Philippe Ulliac Philippe Ulliac est photographe, installé à Belle-île en mer depuis des années où il expose : Galerie de Vagues en bleu- 18 rue de l'église 56360 Le Palais. Philippe Vandenberghe et Philippe Ulliac sont deux artistes bretons. Le premier est aquarelliste et aquafortiste en Presqu'ile de Crozon, le second est photographe à Belle Ile en Mer. L'idée a germé entre ces deux amis de regrouper leurs talents en une seule édition: Nota Bene.
Les éditions Nota Bene proposent aussi une très belle gamme de papeterie : agenda, calendrier, carnet d'adresses ou livres d'écritures.
Une île... Belle-Île en mer, du continent une masse sombre étirée à l'horizon, éclairée soudain d'un rayon de lumière, engloutie, les jours de pluie ou de brume. On chemine vers elle, le corps appuyé au bastingage, on la guette, on la désire, on court lentement vers elle, on savoure la distance d'eau, de vagues, de profondeur bleu marine qui nous sépare d'elle?; seul un bateau nous donne le temps de l'attente nécessaire, excitant, de ce là-bas lointain, toujours à redécouvrir. Les phares vert et rouge ouvrent la passe étroite, le port nous accueille rassurant?; la terre de l'île nous saisit, plus un regard pour la mer. J'aime la force distante des îles et de celle-ci particulièrement, place forte naturelle jamais conquise, solitaire mais aussi toujours offerte, sereine, enjôleuse… Depuis sa lointaine audace de couper avec le continent, elle résiste à l'immense pression du grand large qui la taraude et nous hante, à la lumière qui la cerne, à la mer qui rôde insistante, aux tempêtes qui labourent ses côtes et courbent arbres et hommes, à la foule des gens qui posent leurs yeux, leurs pieds sur ses plages, ses ruelles, sans un merci Une île peut paraître vulnérable mais plus que tout autre terre, elle s'enracine dans la vie souterraine, dans sa mémoire ancestrale et dans le ciel. Certains se sentent prisonniers sur une île. Elle retient, oblige à composer avec la mer, avec le temps et à faire face?; c'est sans doute ce que cherche Philippe?: sensation apparemment contradictoire d'intense liberté et de contrainte forcée. Pas de demi-mesure à Belle-Île?; vous êtes là plantés sur ses chemins?; la lumière vous fouaille, parfois vous contraint à vous glisser dans l'ombre ou vous aspire «?ailleurs?»?; le ciel vous habille le dos, le vent vous tend, vous racornit si vous avez peur ou vous pousse vers vos profondeurs?; mais elle peut aussi vous faire fondre totalement de douceur dans l'or de ses criques, dans la transparence de ses eaux ou dans la verdeur de ses vallons sauvages. Philippe a fait le choix de vivre là, l'oreille arrimée au murmure des vagues de sa grève ou au grondement rauque des déferlantes?; l'œil perpétuellement rivé à la lumière si mouvante, il la poursuit, la traque, trépigne même parfois?; inlassablement il guette avec son Leica cet instant pur et fragile de perfection, là où l'essence même de la beauté, de l'esprit d'un lieu, peut être saisie et révélée?: un seul déclic... une photo naît?! Par amour de cette île, il a choisi et rassemblé dans ce livre quelques-uns de ces instants magiques, rares, et fugaces et nous les donne à voir?: à nous maintenant de découvrir dans ces photos la finesse exigeante de son regard et son savoir-faire professionnel mais aussi pour les plus sensibles les innombrables facettes de l'infini si palpable ici, sur l'île. Maryse Jagot
^ Haut de page
|